Enfance traumatique et stratégies (neuro)adaptatives
Depuis 3 ans, celles et ceux qui me lisent ou que j’accompagne savent qu’un nouveau manuscrit tourne dans ma tête, évoquant les liens entre les conséquences d’une enfance difficile et la neuroatypie.
De nouveaux projets de vie vont m’éloigner de l’écriture pendant un temps. Mais pour répondre à vos touchants messages d’attente, j’ai eu envie d’écrire cet article pour vous livrer quelques pistes.
Dans notre société occidentale, un enfant a besoin de sécurité, de stabilité et de soutien pour se développer au niveau physiologique, émotionnel, intellectuel et social.
Il a également besoin de tisser un lien d’appartenance serein, tout d’abord avec sa famille, puis progressivement avec ses pairs.
L’ensemble de ces facteurs lui permet de construire son estime et sa confiance en lui, de se projeter dans l’avenir et de contribuer à la société.
Même si l’enfant a sa part à jouer, le rôle des parents et des adultes de l’entourage est déterminant dans cette construction.
Or, la parentalité est un rôle difficile. Malgré les nombreux supports produits de nos jours pour donner des clés, les parents contemporains sont, en réalité, peu préparés à ce qui les attend à la naissance de leur enfant. En parallèle, ils courent de plus en plus après le temps et se retrouvent bien souvent isolés pour remplir ce nouveau rôle tandis que des injonctions sociétales les assomment d’exigences inatteignables.
Néanmoins, certains d’entre eux (55% d’après une étude américaine) réussissent ce pari (fou). Ils offrent ainsi la possibilité à leur progéniture de devenir un adulte capable de s’épanouir globalement dans sa vie amicale, amoureuse, professionnelle et citoyenne. Même si des blessures se sont creusées (inévitablement) dans leurs enfance, ces humains suffisamment étayés sont outillés pour y faire face et les dépasser.
Pour celles et ceux qui ont souffert de carences parentales (voire transgénérationnelles), la tâche est plus compliquée. Les épreuves vécues petit génèrent des stratégies adaptatives, la plupart du temps très inconscientes, qui ont des répercussions sur tous les pans de leur vie.
De quelles épreuves d’enfance parle-t-on ? Quelles sont leurs conséquences ? Les neuroatypies ne seraient-elles pas finalement des stratégies adaptatives de résilience ? Quelles sont les pistes de guérison ?
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QU’EST-CE QU’UNE ENFANCE TRAUMATIQUE ?
D’après mes recherches, 6 facteurs majeurs entravent l’enfance durablement :
- Le déracinement et/ou les déménagements à répétition
- Un problème de santé touchant l’un de ses parents ou un membre de la fratrie : maladie lourde, handicap, dépression, addiction…
- Le contact de la mort précoce d’un proche
- Un sentiment d’insécurité latente (financière, sociale, culturelle…) qui est plus en rapport avec la gestion familiale du regard extérieur qu’avec la CSP
- Une cassure familiale (séparation des parents, rupture de lien familial…) avec un conflit de loyauté stimulé en permanence chez l’enfant par les parents
- Une démission parentale qui peut se traduire par l’abandon (voire le déni d’existence de l’enfant), l’abus ou plus insidieusement par des violences intrafamiliales, y compris psychologiques.
Certains de ces facteurs peuvent malheureusement se superposer dans le temps, voire s’entremêler et se renouveler à l’âge adulte. En effet, des études ont démontré que le risque de surtraumatisation est accru chez les enfants victimes de traumas jeunes.
CONSÉQUENCES
En l’absence d’un référent adulte soutenant, voire enveloppant, ou d’une prise en charge adaptée, ces expériences d’enfance dysfonctionnelle génèrent un stress post-traumatique complexe. S’il s’exprime différemment selon chaque personne, il se traduit généralement par :
- Une frustration intense de ses besoins
- Des flashbacks envahissants
- Des conduites d’évitement induisant à force un besoin viscéral de maîtrise et un difficile lâcher-prise
- Une hypervigilance permanente (qui, selon moi, quand elle s’installe très jeune, peut conduire à de l’hypersensorialité, de l’hyperempathie et/ou chez certains profils à de l’hypermentalisation)
- Une dissociation entre le corps, les émotions et le mental
- Des comportements compulsifs ou addictifs à visée anesthésiante (TOC envahissants, problèmes alimentaires, scarifications, sports ou conduites à risque, hypersexualité, cigarettes, alcool, drogue…)
Au niveau physiologique, ce stress post-traumatique peut se manifester par :
- Des insomnies
- Des contractures musculaires et autres blocages corporels chroniques
- Une fatigue de plus en plus importante avec le temps
- Des migraines
- Des troubles gastro-intestinaux ou génitaux-urinaires
- Des problèmes de peau tel que l’eczéma, le psoriasis
- Des problèmes dentaires
- Des acouphènes
- Du diabète
- De la fibromyalgie
- Des cancers…
Au niveau intellectuel, il peut mener à :
- Des troubles de la concentration
- Des difficultés d’apprentissage
- D’après certaines recherches, des troubles DYS
- Plus globalement un manque d’intérêt, le sujet étant concentré sur sa survie
- Et donc plus facilement de l’échec scolaire et des errances professionnelles.
Au niveau social, il peut entraîner :
- Un départ précoce du foyer familial
- Une grossesse jeune
- Des difficultés d’insertion professionnelle
- Un risque élevé de relations toxiques, à tous les niveaux.
Au niveau psychique, Il génère :
- Une dissociation entre le corps, les émotions et le mental (ce dernier prenant régulièrement les commandes), avec un faux-self prenant les commandes (au point de ne plus savoir qui on est vraiment au fond)
- Un défaut de confiance en soi (induisant un sentiment d’imposture), en lien avec l’absence d’un regard parental soutenant
- Une hyperexigence – conduisant soit à un grand perfectionnisme, soit à une forte procrastination (pour se laisser l’espoir de ne pas (se) décevoir) – masquant la sensation profonde de ne jamais être à la hauteur
- La culpabilité et la honte, souvent masquées, de ne pas avoir été « suffisant » pour que le parent prenne soin, change par amour pour l’enfant que nous étions, avec généralement un sentiment de dette de vie permettant d’excuser les comportements extérieurs et de rester en lien malgré tout. Il induit un syndrome du sauveur.
- Un manque de référentiels positifs et une tendance à la méfiance permanente ou au contraire à une trop grande candeur
- Une conduite sociale marquée et identifiable : être toujours le bout en train de service ou à l’inverse se faire « tout petit », ne pas déranger
- Un vide affectif qui attend (plus ou moins consciemment) d’être comblé à l’âge adulte.
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SIGNES D’EXPRESSION DES PRINCIPALES NEUROATYPIES
En France, depuis quelques années, les différentes neuroatypies sont plus largement décrites et accompagnées. Chacune d’entre elles s’exprime à travers des traits distinctifs (cf. mon dernier livre : Nuancier de caméléons) dont les principaux sont :
POUR L’HYPERSENSIBILITE :
- Hypersensorialité
- Émotions vécues intensément
- Hyperempathie
- Curiosité et ouverture d’esprit.
Superpouvoirs : créativité et belle intuition quand le profil est connecté corporellement et émotionnellement.
POUR LE HAUT POTENTIEL :
- Analyse globale d’un contexte en quelques secondes
- Curiosité intellectuelle
- Questionnement existentiel
- Distanciation et facilité d’introspection
- Tendance à l’anticipation permanente et à l’hypermentalisation avec absence de bouton off mental.
Superpouvoirs : grand potentiel d’apprentissage en autodidacte, optimisation des moyens et du temps en regard de l’objectif visé, détecteur d’incohérence.
POUR LES TSA (Troubles du spectre autistique), sans déficience mentale
- Hyperacuité sensorielle (avec possible hyposensorialité d’un sens) et hyperémotivité. Lors de pic intense, elles peuvent générer un « bug » mental momentané chez le sujet
- Stéréotypies permettant d’extérioriser le trop plein émotionnel
- Difficulté à percevoir instantanément l’état émotionnel d’autrui et réagir en conséquence (difficulté à plonger son regard dans celui d’autrui, à lire les expressions faciales, à saisir ce qui est attendu…)
- Incapacité à mentir (ne voit pas l’intérêt d’un mensonge, n’envisage pas que le lien humain puisse se construire sur des faux-semblants, y compris socialement acceptables)
- Sans déficience mentale associée, le verbal est surinvesti, au détriment des expressions corporelles (donnant l’impression que le sujet est hautain)
- Intérêt approfondi (dévorant 😉 pour des thèmes de prédilection.
Superpouvoirs : hyperintégrité et hyperfiabilité, connaissances encyclopédiques sur les sujets de prédilection, méticulosité, vision en 3D (pour les autistes de haut niveau).
TDAH (Troubles de l’attention, avec ou sans hyperactivité)
- Grande difficulté à gérer la frustration
- Distractivité et difficulté à se concentrer
- Problèmes d’organisation (en lien avec une sensation de fonctionnement arborescent : par quel bout prendre les choses ?)
- Procrastination exacerbée dans les moments émotionnels « down »
- Impulsivité (pour les profils hyperactifs).
Superpouvoirs : audace, investissement et détermination hors norme quand le projet fait sens.
Ainsi, chacune de ces neuroatypies s’accompagne de difficultés et de forces spécifiques. Elles peuvent néanmoins s’exprimer différemment selon son tempérament (plus ou moins introverti ou à l’inverse extraverti) et son contexte de vie.
Dans tous les cas, vivre en lien demande à ces profils une hyperadaptation permanente, d’autant plus difficile que leur.s particularité.s sont invisibles et parfois inconscientes. Quant à leur bien-être global, il repose, pour partie, sur les « hasards » de la vie et des rencontres, tant au niveau professionnel que personnel.
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ET SI LES NEUROATYPIES ÉTAIENT UNE RÉPONSE ADAPTATIVE A UNE ENFANCE DYSFONCTIONNELLE ?
Chaque humain se construit selon
- ses potentiels physiologiques et intellectuels,
- son tempérament et sa gestion émotionnelle
- son genre (qui a toute son importance dans une société encore profondément patriarcale comme la nôtre)
- son contexte familial, socio-économique et culturel,
- ses retours d’expérience y compris intra-utérins
- ainsi que ses capacités de résilience.
Sur ces différents thèmes, de nombreuses recherches sont menées. Elles ont chacune des prismes d’entrée et des conclusions variées selon le champ de discipline qui initie la démarche (génétique, neurologique, physiologique, psychique, sociologique, anthropologique, énergétique, spirituelle…). Si certaines conclusions sont intéressantes, elles n’offrent que des solutions parcellaires pour soulager le mal-être humain et bien souvent insuffisantes pour le dépasser en profondeur.
A force de lectures et de réflexion, j’en suis peu à peu venue à considérer une nouvelle grille de lecture, en croisant notamment les symptômes de stress post-traumatique et les traits d’expression neuroaytpique.
HYPERSENSIBILITÉ
Certains bébés grandissant avec des carences affectives, voire des soins aléatoires, (qui varient selon l’histoire et le tempérament des parents), peuvent maintenir un niveau de sensorialité accru pour répondre à l’hypervigilance traumatique.
Il en va de même pour leurs émotions qu’ils n’apprennent pas à réguler sereinement. Des moments de tendresse rare peuvent engendrer une quête d’intensité pour ressentir à nouveau cette première sensation de sécurité si réparatrice.
Plus tard, si leur tempérament les pousse au « lien coûte que coûte » pour survivre, l’hyperempathie s’installe afin de s’oublier pour faire passer les besoins de leurs parents en premier.
Les conduites d’évitement peuvent alors se traduire par une quête d’esthétisme, de relations intenses et une créativité naturelle.
HAUT POTENTIEL
Certains enfants, dotés d’un potentiel intellectuel (génétique?) initial, évoluant dans l’instabilité permanente apprennent à intégrer rapidement toutes les données d’une situation et à en tirer des conclusions pour se mettre au besoin à l’abri. A force d’entraînement cérébral, ils détectent vite les incohérences et savent anticiper. Leurs premières expériences relationnelles les poussent également précocément à s’interroger sur le sens de la vie sur terre : c’est leur moteur de survie pour tenir.
L’analyse mentale, plus ou moins consciente, de leur contexte (évaluation des risques versus bénéfices) les encourage, bien souvent, à rester dans leur foyer plutôt que de fuguer. Cette conclusion ne leur laisse pas d’autre choix que de se dissocier émotionnellement et corporellement pour privilégier le mental. Il en résulte régulièrement un grand besoin de maîtrise, un difficile lâcher prise, des problèmes d’ancrage et une hyperexigence, stimulés par les stratégies d’évitement post-traumatique.
Les conduites d’évitement se traduisent par une soif d’apprentissage.
TSA
Un bébé confronté à une parentalité particulièrement dysfonctionnelle et aléatoire, notamment dès sa gestation, peut développer une hypersensorialité et une émotivité décuplées. Elles répondent à l’enjeu d’hypervigilance. Mais à l’âge adulte, lorsqu’elles sont sursollicitées ou renvoient à un événement traumatisant, parfois très inconscient… elles génèrent une dissociation temporaire, qui donne la sensation de «bugger».
En parallèle, au fil de ses premières expériences de vie, si l’injustice et surtout la trahison dominent, de la part de l’un ou des deux parents censés être sources de sécurité et de confiance, il ne peut pas apprendre les codes sociaux tacitement. Des règles mentales prennent le relais, valorisant la fiabilité et l’intégrité et rendant inapte à la gestion du mensonge (y compris socialement acceptable).
L‘injonction intérieure de maîtrise et les conduites d’évitement aboutissent à un besoin impérieux et rassurant de routine, un habitat cocon propice au repos, des plages de retrait social et des difficultés d’intégration (faisant parfois penser à de la phobie sociale). En réalité, le moindre contact humain (notamment avec des inconnus) risque de générer une reviviscence traumatique. Continuer d’essayer d’aller à la rencontre d’autrui est courageux dans ce contexte.
TDAH
Un bébé régulièrement frustré dans ses besoins primaires ne peut pas apprendre à gérer ses émotions, son corps. Sa survie est en permanence conditionnée par la nécessité de combler les frustrations passées et d’en éviter de nouvelles.
Or, les expériences et relations humaines sont quotidiennes, mouvantes, faites d’adaptation et d’évolution. On peut facilement envisager que pour ce genre d’enfant, l’ensemble des mécanismes adaptatifs impliqués puisse avoir une incidence en termes de concentration et de capacité d’organisation.
Quant aux profils ayant trouvé une première réponse réparatrice dans l’action, la fuite en avant et donc l’impulsivité, teintées d’hyperactivité, peuvent s’installer progressivement, comme conduites d’évitement.
Chez l’ensemble de ces profils, on retrouve cette candeur relationnelle, plus ou moins contenue, avec des déclinaisons différentes selon leur particularité, leur genre et leur CSP.
Pour certains d’entre eux, les neuroatypies se conjuguent, menant à la présomption de très haut potentiel. Plus que le niveau de QI, selon moi, ce constat renseigne essentiellement sur le niveau de résilience et de capacités adaptives dont il a fallu faire preuve pour survivre à son enfance.
Dans tous les cas, on relève une solitude extrême que chacun.e cherche à éteindre différemment : en préférant des liens fusionnels (tout plutôt que la solitude), en privilégiant inconsciemment la maîtrise et le sabotage plutôt qu’un rejet possible, en s’isolant volontairement…
Le même exercice pourrait être fait en comparant les facteurs de stress post-traumatiques avec les symptômes de dépression, bipolarité, borderline…
Poser un diagnostic, assorti de médication, permet d’éteindre les symptômes. C’est parfois la solution inévitable pour apaiser un temps une personne en souffrance et l’aider ainsi à surmonter ses épreuves.
Mais est-on vraiment sûr du diagnostic en question ? Ne l’enferme t-on pas ce faisant dans une case dont il est difficile de sortir ensuite ? Est-on convaincu que le sujet, pris dans la globalité de ses difficultés depuis l’enfance, ne serait pas en capacité d’évoluer, ses mécanismes étant plutôt une réponse contextuelle adaptative ?
En posant une étiquette, en donnant des médicaments… A-t-on vraiment réglé le problème de fond ou simplement éteint l’alarme qui indiquait que quelque chose n’allait pas ?
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PEUT-ON VRAIMENT GUÉRIR ALORS DE SES TRAUMAS D’ENFANCE ?
Oui, on peut guérir… entouré de professionnel.le.s dûment formés… avec de la détermination et de la patience… après un choc particulier ou une rupture de vie… quand on peut enfin accueillir sincèrement sa part de victime puis la laisser en paix afin de se concentrer sur l’avenir et sur ses « choix d’adulte libre »… Quand c’est le bon moment au fond !
Découvrir sa neuroatypie est parfois une porte d’entrée vers cette réparation intérieure. Après des années d’hyperadaptation par crainte du rejet, de doute de soi-même, de faible confiance en soi et d’estime fragile (parfois inconsciente.s), voire de relations nocives… Cet éclairage permet de trouver un fil conducteur. Il offre une meilleure compréhension (cohérence ?) de ses comportements. Il explique plus facilement ses difficultés mais aussi ses forces.
Cette prise de conscience permet de faire un premier pas pour gagner en confiance et estime de soi, en commençant par reconnaître ces (SES) superpouvoirs qui accompagnent chaque neuroatypie. Il conduit aussi à des rassemblements entre pairs, favorisant le « sentiment d’être acceptable et accepté.e » tel.le que l’on est.
Mais le même cheminement peut se faire via une approche corporelle, naturelle, énergétique ou spirituelle. Il suffit que la démarche résonne intérieurement, fasse un déclic.
En revanche, il me semble que s’enfermer sous une de ces étiquettes (neuroatypique ou autre) et l’utiliser comme un rempart (d’excuses, de surmédicalisation, d’exclusion d’autrui…) est délétère. Il empêche, à terme, de cheminer en profondeur et d’atteindre la sérénité.
In fine, il ne s’agit là que d’une pièce de notre puzzle singulier. Pour gagner en unité intérieure, pour «se rassembler» en profondeur, encore faut-il l’intégrer aux autres pièces que sont ses capacités physiologiques, son genre, son potentiel intellectuel, son tempérament, son contexte familial, socio-économique et culturel, son vécu traumatique, sa gestion émotionnelle et ses capacités de résilience.
On en vient alors à travailler plus facilement :
- Le déblocage corporel des traumatismes anciens
- L’évolution vers une hygiène de vie plus saine (sommeil, alimentation, activité physique, rythme…)
- Le respect et l’expression de ses besoins personnels (physiologiques, émotionnels, intellectuels) sans se sentir égoïste pour autant
- La reconnexion émotionnelle, en commençant par l’accueil sincère des émotions refoulées de l’enfance pour s’en libérer,
- L’acceptation sincère de ses parts d’ombre et de lumière
- L’identification de toutes ces petites phrases assassines, léguées de l’enfance, qui tournent dans la tête chaque jour et font tant de dégâts : « tu ne vaux rien », « tu ne penses qu’à toi », « tu es stupide », « qui voudrait de toi? »… Il faut apprendre à les identifier, à les rendre à leurs auteurs, puis à les remplacer par des phrases plus bienveillantes et sincères.
- L’acceptation sincère de ses compétences, de ses forces ;
- Le conflit de loyauté parentale et surtout d’identité personnelle sous-jacent
- L’apaisement du mental, qui peut descendre de sa tour de contrôle (hors de ruminations ou de projections permanentes) et fonctionner plus sereinement, de concert avec le corps et les émotions, dans l’instant présent
- La réconciliation de sa part de Yin et de Yang
- Sa légitimité à exister, à occuper sa place sur terre
- La défense de son territoire personnel, sans craindre le conflit, ni ses répercussions
- Une gestion différente des frustrations et des obstacles
- L’amour profond de soi-même permettant d’aimer plus sincèrement autrui.
Ce travail personnel demande beaucoup de temps, d’honnêteté et de bienveillance pour soi-même… sans doute à la hauteur des souffrances vécues. Mais il offre tant de belles expériences de réparation à vivre en chemin, pas à pas, qu’il mérite selon moi d’être mené, le sourire aux lèvres et la foi en l’avenir en bandoulière.
Après tout, ne sommes-nous pas sur terre pour aimer, être aimé.e et pour laisser une (jolie) trace de notre passage. Essayons donc encore et encore, du mieux possible, sans jamais renoncer !