Définition du haut potentiel

Béatrice Millêtre en offre une jolie définition : « Un haut-potentiel est une personne qui réunit A LA FOIS un haut quotient intellectuel et des spécificités de fonctionnement intuitif, à savoir vision globale, raisonnement en arborescence, multitâches, empathie… Au final, le cerveau du zèbre travaille toujours en bruit de fond, assimilant les données captées sur un sujet donné jusqu’au moment où une idée/solution/intuition lui apparaît, de manière fulgurante et à la fois évidente, sans être forcément capable de savoir comment il/elle en est arrivé(e) à cette conclusion ».
Une de ses interventions est à écouter ici : Une jolie bande audio par Béatrice Millêtre sur la définition du surdouement.

Un article très bien écrit d’ Aliénor Rouffet évoque également avec beaucoup de pertinence les signes du haut potentiel: Surdoué(e)s en entreprise : comment les repérer et les manager ? qui évoque les cinq filtres communs à tous les HP : observation, questionnement, émotion, intuition, ramification.

D’autres références évoquent particulièrement bien les différents aspects du haut potentiel. Je pense à Fabrice Micheau, Carlos Tinoco, Hélène Vecchiali, Cécile Bost ou encore Fanny Marais. Je les cite régulièrement dans mes livres ou ici.

Pour ma part, après des années d’investigation, je suis arrivée à la définition suivante :

Les haut potentiels ont un ou plusieurs de leurs cinq sens exacerbés. Ils ont également un fonctionnement cérébral singulier, qui intègre un ensemble de données multiples, cognitives comme émotionnelles, à très grande vitesse, en mode séquentiel ou arborescent, pour arriver à leurs conclusions. Le tout se fait de manière fulgurante, sans qu’ils aient forcément conscience des processus impliqués.
Cela donne des personnes sensibles, en questionnement existentiel permanent et généralement dotées d’un détecteur d’incohérences particulièrement affuté. In fine, leur cerveau travaille toujours en bruit de fond, stimulé par un besoin intense d’analyse et de compréhension, qui leur donne la sensation de ne pas avoir de bouton « off » mental.

Parmi ces neurotypiques, certains vont très bien et s’épanouissent pleinement dans leur quotidien, personnel comme professionnel. Pour d’autres, la donne est plus compliquée.
Dans ces cas-là, le haut potentiel colore d’une manière particulière certaines difficultés : gestion de son hyperesthésie et de son épuisement, tendance au burn-out, syndrome du sauveur, complexe d’imposture, relations humaines, projections professionnelles… C’est à ces personnes que s’adresse mon propos, pour leur donner des pistes de cheminement. Elles conduisent à plus de sérénité avec soi-même et les autres.

Dans mes livres, je dépeins les impacts au quotidien de l’hypersensibilité, de la douance, de traits autistiques (syndrome Asperger) et des psychotraumatismes. Si ces particularités s’accompagnent de contraintes, je valorise aussi tous les bénéfices qu’elles offrent en retour.
A chaque fois, j’explore les effets du tempérament, du vécu et de l’anthropologie pour permettre aux personnes qui découvrent ces thèmes de mieux comprendre qui elles sont au fond, au singulier.